L'affaire du rejet de l'application de lecture de
Sony a fait si grand bruit qu'une fois n'est pas coutume,
Apple a décidé d'y répondre.
Trudy Muller, porte-parole de l'entreprise à la pomme, a ainsi expliqué la position d'
Apple au journaliste
John Paczkowski : "
Nous n'avons pas changé les conditions d'utilisation ou notre politique de validation". Il évoque ici la clause 11.2 qui indique explicitement que les applications utilisant un autre système que celui d'
Apple pour les paiements seront rejetées.
Apple ne change pas de politique… mais l'entreprise entend manifestement faire respecter sa politique avec plus de fermeté.
Apple aurait pu se contenter d'interdire toute boutique externe, mais sa politique est beaucoup plus intelligente puisqu'elle coupe court aux critiques tout en favorisant sa propre solution.
Trudy Muller explique en effet que "
nous exigeons désormais qu'une application qui offre à ses clients la possibilité d'acheter des livres en dehors de l'application leur offre aussi la possibilité d'en acheter depuis l'application, avec des achats In-App".
Ainsi, un éditeur pourra continuer à proposer une boutique externe, comme le fait notamment
Amazon avec son
Kindle (Gratuit). Mais s'il veut rester dans l'App Store, il devra aussi proposer une boutique à l'intérieur de son application, en passant par les achats In-App et donc en payant 30 % à
Apple au passage.
Les consommateurs comme les fournisseurs de contenus auront le choix, et ce seront les premiers qui, in fine choisiront. Les achats In-App s'imposeront sans doute : l'expérience est beaucoup plus simple et homogène avec les achats In-App qui utilisent un compte iTunes Store, ce qui facilite en plus les achats impulsifs.
L'air de rien,
Apple est en train d'imposer sa plateforme de paiement aux fournisseurs de contenus sur iOS.
Trudy Muller n'a parlé que de livres, mais on imagine que cette politique va valoir pour toutes les boutiques de l'App Store et peut-être aussi pour la presse.
(Source : iGeneration)